24heures. 24 heures

Am Montag,den 20.09.2008 hatte ich eine anfrage über Kontakt von einem Schweizer Journalisten names RAPHAËL DELESSERT, der mit mir gerne ein Interview über mich und den HSV Fanfriedhof führen wollte.

 

Wir trafen uns am Feitag den 26.09.2008 am Volksparkstadion Hamburg und haben uns in Ruhiger Umgebung bei Kaffee und Kuchen im Fanrestaurant "Raute" unterhalten. Da Herr Delessert nur englisch, französisch sprach hat er zu seiner und meiner Sicherheit noch seinen Freund und Übersetzter Mike Kolberg mit gebracht. Ich kann zwar auch englisch aber wie oft redet man bitte sonst über Friedhof,Beerdigung,Grabstein usw. in englisch nämlich sogut wie nie ! Da ist es schon ein wenig hilfreich wenn man nicht im Wörterbuch nach blättern muß und jemand anderes noch zu rate ziehen kann. Für mich war das jedenfalls ein netter Austausch, wo beidseitig Zeit für das Interview da war und es nicht in Eile alles erzählt werden mußte.

Das Interview mit mir, und einem Foto wo ich abgebildet bin, hat es am 18-19.10.2008 auf die Titelseite der Schweizer Zeitung 24heures.ch geschafft sowie eine ganze Seite in der Zeitung.

( Scheint so eine Ausgabe zu sein wie in Deutschland Bild am Sonntag.)

 

Wer sich die Orginal Papierdruckausgabe ansehen will, kann sich die beiden PDF Dateien auch runterladen und sich selbst ansehen. Leider ist der Text aber dort alles in französischer Sprache und die Sprache kann ich nicht. ( Vielleicht kann mir das jemand mal übersetzen oder sagen wo ich ein Programm finde zum übersetzen )

Titelblatt von 24 heures.ch vom 18.-19.10.2008
Raver112 Interview mit der Schweiz
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Raver112 Interview mit 24 heures.ch
Raver112 Interview mit der Schweiz1
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Club de foot jusque dans l’au-delà

Reposer pour l'éternité | Première européenne, un cimetière pour supporters est inauguré à Hambourg.

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Raver112 und Mike Kolberg
© RAPHAËL DELESSERT | Le cimetière est construit en terrasses, à l’image d’un stade de foot et ses gradins. Les parterres de fleurs évoquent le Raute, l’écusson du club. Carsten (à g.) vit à Hambourg. Il teint ses cheveux aux couleurs du HSV et a déjà décidé d’être enterré là. Mike, lui, enseigne l’anglais au gymnase d’Yverdon. Il assiste à une dizaine de matches par an et a lui aussi choisi le cimetière pour supporters comme dernière demeure: «C’est le point final logique à mon amour pour ce club. Et l’idée d’être enseveli à côté d’autres fans est réconfortante.»


RAPHAËL DELESSERT | 18.10.2008 | 00:01

HAMBOURG - Le portail d’entrée est rectangulaire. Large de 7,32 mètres, il affiche les dimensions exactes d’un but de foot. La pelouse qui s’étend derrière ne sera pourtant jamais martyrisée par les crampons des joueurs du Hamburger Sport Verein (HSV), le club allemand dont le stade est campé de l’autre côté de la route. Pas de projecteurs non plus autour de ce gazon-là, mais de la place pour 500 supporters six pieds sous terre. Les fans du HSV – prononcer «Ha-Ess-Fao» – peuvent en effet reposer pour l’éternité dans ce cimetière d’un genre particulier.

Un repos tout relatif, à l’ombre de l’énorme tribune ouest qui, toutes les deux semaines, gronde sa passion pour le club hanséatique. Dans l’arène, 57 000 fans aux écharpes noir, blanc et bleu. Des supporters qui, avant la rencontre ou après avoir dépensé quelques dizaines d’euros à la boutique du stade, ont désormais la possibilité de rendre hommage à leurs pairs enterrés là.

Une urne sous le point de penalty

«C’est notre souhait: offrir des occasions à nos fans de se souvenir régulièrement de leurs amis ou de leurs proches décédés. Ma mère est enterrée à 350 km de chez moi; je n’ai pas souvent l’occasion d’aller me recueillir là-bas. Les fans, par contre, sont ici tous les quinze jours», explique Christian Reichert, à la direction du club. L’idée du cimetière a germé après que des supporters désireux de prolonger leur attachement au HSV dans l’au-delà lui ont demandé qu’on répande leurs cendres sur la pelouse du stade après leur décès. D’autres souhaitaient carrément que leur urne funéraire soit enterrée sous l’un des deux points de penalty. Des pratiques formellement interdites en Allemagne, mais qui ont conduit les dirigeants à trouver une autre solution pour satisfaire les fans. Trois années ont été nécessaires pour convaincre les autorités de leur allouer une section de l’immense cimetière d’Altona – 60 000 tombes – et pour réunir les fonds nécessaires, quelque 100 000 euros. Pionnier en Europe, le club allemand a été précédé à l’échelon mondial par les Argentins de Boca Juniors, dont le cimetière pour supporters a ouvert l’an dernier.

«J’ai 80 ans, s’il vous plaît, dépêchez-vous»

Construite en terrasses, l’aire réservée aux fans du HSV rappelle par sa forme les gradins d’un stade. «Et il y a de la place pour une nouvelle tribune», sourit Christian Reichert. Se faire enterrer sous une stèle aux couleurs du club n’est guère plus coûteux que dans un cimetière ordinaire: de 2400 euros pour une urne à 10 600 euros pour la confortable tombe de deux places. L’entretien pendant vingt-cinq ans est compris dans le prix, et il est possible d’acheter un cercueil ou des fleurs aux couleurs du club. Crucifix, étoiles de David ou pierres tombales classiques sont autorisées, au contraire des drapeaux, interdits. L’inauguration a eu lieu il y a un mois. Six jours plus tard, la première tombe était creusée pour une supportrice.
Du côté des fans bien vivants et croisés au stade, on oscille entre enthousiasme et scepticisme: «C’est bien pour ceux qui veulent être enterrés là, mais pas pour moi. Je vivrai certes toute ma vie pour le HSV, mais pas après», réagit Danny. «Exclu que je sois enterrée ici! Mais ce cimetière est bon pour l’image du club, il atteste de la passion des supporters du HSV», renchérit Lisa, résumant le sentiment de nombreux abonnés.
A la direction du club, on assure que les échos sont surtout favorables: «Seul un pasteur s’est fâché, nous accusant de réduire les gens à des supporters de foot. Mais il faut bien voir que nous avons des fans qui vont jusqu’à passer trente heures dans un car pour voir jouer le club en Roumanie», plaide Christian Reichert. Qui raconte encore avoir été abordé par un ancien joueur du HSV il y a deux ans: «Le cimetière n’était alors qu’un projet. Ce joueur m’a dit: «J’ai 80 ans, s’il vous plaît, dépêchez-vous.»

 


 

Prof à Yverdon, il sera enterré là

Chaque année, sa passion lui coûte 7000 francs et le fait parcourir 18000 kilomètres en avion. Prof d’anglais au gymnase d’Yverdon, Mike Kolberg, 46 ans, est tombé raide dingue de la ville d’Hambourg il y a cinq ans. Celui qui vit à Berne et porte les cheveux longs est également devenu un mordu du HSV; il assiste à la moitié des matches à domicile chaque saison. Et lorsqu’il passera l’arme à gauche, il sera enterré dans le cimetière des supporters: «C’est ma décision, le point final logique à ma passion pour ce club. J’aime penser que lorsque je serai enterré là, les fans se diront en regardant ma tombe: «Il y avait même un gars qui venait de Suisse!» Et l’idée d’être enseveli à côté d’autres supporters est réconfortante.»
Grand gaillard de 1,97 mètre, Carsten a lui aussi choisi le cimetière pour dernière demeure. Le Hambourgeois de 33 ans souhaite que ceux qui porteront son cercueil aient enfilé un maillot du club au préalable. Quant à la musique de la cérémonie funèbre, elle alternera entre airs religieux et chants à la gloire du HSV. «Ma vie tourne autour du HSV, il est cohérent que je sois enterré là», explique celui qui confectionne des gâteaux bleus ornés du Raute, l’écusson du club. De son porte-monnaie, bleu également, Carsten extrait une carte. Elle précise qu’après son décès, il souhaite être enseveli dans un cercueil noir, bleu et blanc.

R.D.


 

 
«Des cendres sur les grands stades suisses»
 
En Suisse aussi, on cherche à garder un lien avec le club de son cœur depuis l’au-delà. Directeur des pompes funèbres générales à Lausanne, Edmond Pittet est formel: «Je suis absolument certain que des cendres ont déjà été dispersées sur certains grands stades.» C’est que notre pays est l’un des plus libéral en la matière: si les corps doivent être enterrés au cimetière, le contenu des urnes peut être librement répandu dans la nature. Lac, montagne, propriété familiale, les proches ont le choix.
 
Reste qu’on n’entre pas dans un stade comme dans un sous-bois, et que si des urnes ont été vidées sur une pelouse, c’était le plus souvent de façon clandestine. A Lausanne, le président Jean-François Collet confie qu’une poignée de supporters, encore en vie, a déjà demandé à ce que leurs cendres soient disséminées sur le gazon de la Pontaise après leur mort: «Personnellement, en tant que président du club, ça ne me pose pas de problème.» Du côté du Servette FC, en revanche, on avoue n’avoir jamais entendu pareille requête. «Mais on nous a déjà demandé des maillots de joueurs ou des fanions pour décorer la tombe de fans décédés», indique le porte-parole du club
 
R.D.